đŸšŽâ€â™‚ïž Vhardcors

AprĂšs l’effort, le rĂ©confort. Celui de vous Ă©crire ces quelques lignes, de vous narrer l’aventure incroyable que l’on a pu vivre il y a quelques jours grĂące Ă  Terres d’Aventure. Pour ceux qui n’auraient pas vu nos contenus (on a vos noms, vous serez puni fiscalement sur votre prochaine dĂ©claration.), nous avons dĂ©cidĂ© de traverser le Vercors de Grenoble Ă  Valence, en empruntant la Via Vercors, les GTV VTT et la route pour s’envoyer quelques cols. Alors que la Biafine n’a pas encore eu le temps de pĂ©nĂ©trer mes coups de soleil, je me lance dans le premier chapitre de ce week-end Vhardcors. đŸ„Ž

Chapitre 1 : Rookistance

Notre rĂ©veil dans un Kyriad de Grenoble n’est pas digne d’une carte postale Ă  accrocher sur le frigo. Il pleut, il ne fait pas spĂ©cialement chaud et on est conscient que dĂšs les premiers coups de pĂ©dale, l’eau pĂ©nĂ©trera nos cuissards comme un mois d’octobre qui frappe Ă  la porte par surprise en juillet
 Assis au petit-dĂ©jeuner, je regarde Yann et je lui annonce mon plan (qu’il avait dĂ©jĂ  anticipĂ© depuis une semaine, mais pour le bien du rĂ©cit, je me devais de dramatiser la chose).

“Yann, cela fait 3 ans que nous n’avons pas fait une aventure ensemble, rien que tous les deux. Je suis dĂ©solĂ©, mais la pluie ne peut pas s’incruster comme ça. Alors je te propose qu’on prenne un bus pour dĂ©marrer depuis Lans-en-Vercors et ainsi laisser passer la grisaille
” Dis-je.

Yann leva la tĂȘte vers moi et rĂ©pondit : “Je vais me refaire une assiette moi.”

Nous Ă©tions donc sur la mĂȘme longueur d’ondes. C’est fou comme il suffit de peu de mots pour se comprendre. Quelques minutes plus tard dans un bus pour Lans-en-Vercors, je regarde les 12 premiers kilomĂštres de montĂ©e dĂ©filer rapidement. 1200mD+ sur 12km en moins dans les jambes. Oui, elle Ă©tait lĂ  aussi la vĂ©ritĂ©.

De Lans-en-Vercors, on rejoint facilement Villard-de-Lans oĂč nous prenons le temps de dĂ©guster un ravito d’exception : Gratin de Ravioles au ChĂšvres
 RaffinĂ©, light, adaptĂ©.

L’histoire de ce premier jour va prendre une Ă©trange tournure quand nous atteignons Correncons-en-Vercors. LĂ , les habitants ne semblent pas trĂšs rassurĂ©s, car la veille, un orage violent et une averse de grĂȘles de la taille de balle de golf ont ravagĂ© le village. Le tĂ©lĂ©phone de Yann semble clair : “Avertissement Orage Violent. Danger pour la vie humaine”. Faire du vĂ©lo doit rester un plaisir et surtout doit toujours mettre la sĂ©curitĂ© au premier plan, on trouve donc une cabane prĂšs d’une station de ski hors-saison et nous dĂ©roulons nos bivy. Nous n’irons pas plus loin. D’une part, parce que nous ne voulons pas jouer au chat et Ă  la souris avec l’orage et ensuite parce que nous sommes conscients de la beautĂ© des paysages qui nous attendent et il est hors de question de vivre tout cela sous la flotte. Ni une, ni deux, on se trouve un bar et on fait chauffer la tireuse pour passer le temps. Une bonne premiĂšre journĂ©e de Rookies, mais demain n’est pas si loin en vrai


Chapitre 2 : RĂ©silience

RĂ©veillĂ©s par la fraĂźcheur de la matinĂ©e. Il est 6 h 45, la brume semble s’accrocher au-dessus du village que l’on aperçoit depuis notre cabane. On replie le camp, on prend le temps d’un cafĂ©-croissant avant de vraiment commencer notre journĂ©e. Les premiers kilomĂštres donnent le ton : des cailloux, des montĂ©es, encore des cailloux et encore des montĂ©es.

Corrençon-en-Vercors Ă©tait le dernier village avant le “no man’s land” des haut-Plateaux. VoilĂ  pourquoi nous nous Ă©tions arrĂȘtĂ©s ici. AprĂšs avoir mouillĂ© le t-shirt dans la caillasse et saluĂ© le gĂ©rant de la magnifique Auberge de Roybon, un paysage digne des plus beaux fonds d’écran Windows nous accueille. Nous y voilĂ , dans les fameux Haut-Plateaux du Vercors, sauvages et somptueux. Merci, Gabriel, responsable de production chez Terres d’Aventure, qui nous a prĂ©parĂ© cette trace. Il y a tout ce que nous recherchions : une dĂ©connexion totale avec la ville et une reconnexion unique Ă  la nature. On suit l’itinĂ©raire GTV VTT (Grande TraversĂ©e du Vercors VTT) sans se douter que le terrain allait se compliquer dans quelques kilomĂštres.

Le rythme est bon, on se filme tout sourire dans les descentes et on scotche devant chaque panorama que le paysage nous offre. AprĂšs un long passage Ă  travers les forĂȘts, nous arrivons au milieu de cette plaine fantastique. Le terrain n’est plus roulable et on passe clairement la plupart du temps Ă  pousser le vĂ©lo. 25kg Ă  faire avancer dans une pente oĂč nos chaussures-auto frottent les pierres comme si nous cherchions Ă  faire naĂźtre une Ă©tincelle. On pousse, on pousse et on pousse. Me vient alors une pensĂ©e pour cette expression de merde qui dit “Il faut souffrir pour ĂȘtre belle”, j’en chie tellement Ă  ce moment-lĂ  que cela me fait rire bĂȘtement. Les seules personnes que l’on croise sont des randonneurs isolĂ©s, et UN mec en VTT qui pose sur nous un regard amusĂ© et gĂȘnĂ©, faut dire que c’était Ă©crit sur les panneaux que c’était VTT, on aurait pu s’en douter qu’on allait faire du Hike-a-bike. 🙂

Quelques poussĂ©es plus loin, le paysage se dĂ©nude de ses arbres et de sa vĂ©gĂ©tation. Nous voilĂ  au sommet d’une crĂȘte Ă©blouissante, un dĂ©cor Ă  la “Minecraft” comme murmure Moz, ce qui me surprend par cette rĂ©fĂ©rence digne des meilleurs vendeurs de chez Micromania. Nous longeons l’arĂȘte de cette magnifique montagne qui va nous mener jusqu’au Col du Rousset. L’expression disait donc vrai : il nous a fallu en baver pour dĂ©couvrir cette beautĂ© incroyable, faire preuve de rĂ©silience et embrasser chaque kilomĂštre pour se poser ici, contempler un des plus beaux panoramas du Vercors


Chapitre 3 : RĂ©sistance

Cette derniĂšre journĂ©e commence par un constat accablant : J’ai deux Ă©normes coups de soleil sur les cuisses. Bon d’accord, j’ai mis de cĂŽtĂ© le fait qu’on vient de faire un bivy dans une aire de jeux pour enfants et qu’on a passĂ© la soirĂ©e dans une charmante auberge aprĂšs une descente de 9km depuis le Col du Rousset vers Vassieux-en-Vercors. Mais vous verriez mes cuisses, ce bi-goĂ»t vanille-fraise. Faut qu’on se fasse sponsoriser par Biafine, c’est dĂ©cidĂ©.

Le programme de cette journĂ©e est un peu diffĂ©rent de celle d’hier : faire de la route, grimper, enchaĂźner 3 cols, voir des panoramas et embrasser le terroir local avant de rejoindre Valence pour un retour sur Paname. Je me permets, Cher Lecteur, de revenir sur la notion de “3 cols”, pour moi, il s’agit d’un challenge douloureux sachant que le simple fait de devoir en faire un me donne des vertiges. Il fait 30°, la journĂ©e va ĂȘtre intense, mais je ne sais comment vous l’expliquer : Nous sommes heureux.

On dĂ©bute par le Col de la Chau dans lequel j’adapte la technique du buisson. Cette stratĂ©gie consiste Ă  appuyer sur les pĂ©dales tant que se peut et de faire des pauses Ă  l’ombre d’un petit buisson. Je vous laisse imaginer un gaillard de 1,86m et 86kg se recroqueviller pour tenir dans une ombre de la taille d’une touffe d’herbe. Pourtant, la dĂ©marche se montre payante et je tape la main de Moz’ au sommet sans sourciller. À peine le temps de descendre qu’on enchaĂźne avec le Col de la Bataille puis on termine par le Col de la Tourniol
 Cette journĂ©e sous le soleil et sur le vĂ©lo me fait du bien, elle me montre que je suis capable de grimper, Ă  mon rythme, c’est sĂ»r, mais j’en suis capable. Yann m’a accompagnĂ© comme un prof de Fitness Park qui t’encourage sans transpirer Ă  cĂŽtĂ© de ta machine, mais Ă  la fin il a eu la plus belle des conclusions : “Qui dit montĂ©es, dit descent”. Il s’avĂšre que cette philosophie peut complĂštement ĂȘtre inversĂ©e, mais bon


Chapitre 4 : Et le terroir p****n !

Ce chapitre ne sera pas long, mais il reste tout aussi important. Notre amour du terroir se ressent dans chacune de nos aventures, alors je vous laisse imaginer notre excitation au moment de se lancer Ă  travers le Vercors. Comme il y a 3 ans lors de notre Franche-ComtĂ©nentale, nous avons pris plaisir Ă  dĂ©couvrir les biĂšres du coin (la Jean-Louis), Ă  dĂ©guster des recettes locales qui vous tiennent chaud et vous rappel qu’il est possible de transpirer en mangeant. Puis, on a posĂ© nos vĂ©los le long d’une Ă©glise Ă  LĂ©oncel et ouvert la porte d’une Ă©picerie locale, que l’on peut facilement comparer au paradis. Terrine de Poulet Ă  la figue, Saucisson Ă  l’ail des ours, Petit Leoncel et boule de pain aux cĂ©rĂ©ales. Mieux que le banquet de mon mariage. Embrasser le terroir n’est dĂ©finitivement pas que de la gourmandise, c’est un art, une philosophie, une performance


Avant de terminer cette aventure, Gabriel nous avait organisĂ© un arrĂȘt chez un producteur de pĂȘches et d’abricots, car le terroir doit se comprendre autant qu’il doit se dĂ©guster. Benjamin, qui doit avoir Ă  peine quelques annĂ©es de plus que nous, nous retrouve au milieu de son exploitation pendant que je cherche, comme toujours, Ă  m’abriter du soleil. Il commence alors Ă  nous raconter son arrivĂ©e ici, cette belle histoire de “reprendre l’exploitation” qui illustre la rĂ©alitĂ© des changements Ă©conomiques et Ă©cologiques. Ici, le gel et les averses de grĂȘle hantent les esprits des agriculteurs. En une matinĂ©e, tout peut disparaĂźtre. On sent la gravitĂ© dans son ton, mais en mĂȘme temps, Ben est heureux de partager son savoir. Nous nous baladons dans les allĂ©es des plantations pour comprendre son mĂ©tier et ses dĂ©fis, et nous finissons par cueillir une pĂȘche de son arbre pour en goĂ»ter la richesse. Yann et moi Ă©changeons un regard rapide, simple, mais qui rĂ©sume parfaitement notre bonheur. Ce voyage Ă©tait exactement ce que nous recherchions. Inutile d’en dire plus, nous pouvons terminer les quelques kilomĂštres vers Valence, le sourire aux lĂšvres.

Terres d’Aventure nous a clairement bien cernĂ© et nous a fait vivre un trip avec tous les ingrĂ©dients de la recette parfaite. Une premiĂšre collaboration qui nous met l’eau Ă  la bouche pour les suivantes
 😄

« Mettre chacun en mouvement en pleine nature, c’est changer les esprits et transformer le monde Â» : telle est la raison d’ĂȘtre de Terres d’Aventure.

Dans une sociĂ©tĂ© qui bouge de moins en moins, nous avons une conviction forte : bouger mĂšne Ă  l’ouverture, Ă  la rencontre de l’autre et de soi. FondĂ©e en 1976, nous avons trouvĂ© dans la nature, la source de notre bonheur. Montagnes, forĂȘts, dĂ©serts, ocĂ©ans : c’est lĂ  que nous Ă©laborons des aventures, façonnons des voyages en mouvement et accessibles Ă  tous. Pour tous les corps, tous les goĂ»ts, toutes les capacitĂ©s, dans tous les environnements naturels. Notre offre ou nos voyages s’articulent autour de cinq gammes : les voyages en groupe, les voyages sur-mesure, les voyages en libertĂ©, les voyages en famille et les voyages Ă  vĂ©lo. Le goĂ»t de l’effort, l’appel de l’ailleurs et l’envie de partage mĂšnent prĂšs de 40 000 personnes à nous faire confiance chaque annĂ©e. ​

Tous nos voyages en Gravel (mais pas que) sont Ă  retrouver sur notre site terdav.com

VĂ©ritable "Outdoor Enthusiast" comme ils disent si bien. đŸ“·Photographe et passionnĂ© de micro-aventure, je dĂ©couvre avec bonheur sur le tard le bikepacking et le monde du Gravel. đŸšŽđŸ»â€â™‚ïž

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