🚴‍♂️ Hygge sur la Kattegattleden

Le Hygge, pour ceux qui ne connaissent pas ce mot danois et norvégien, est bien plus qu’une simple définition. C’est une sensation profonde de bien-être, un sentiment de confort et de convivialité que l’on recherche après une période intense. Et croyez-nous, après une année à enchaîner articles, événements, GlouGlou, virées à vélo, campagnes et des centaines de retouches photo, nous étions désespérément en quête d’une bonne dose de Hygge. C’est là que Terres d’Aventure est entré en scène, nous offrant une opportunité que nous ne pouvions pas refuser !

L’aventure commence en train.

Notre idée ? Découvrir la Kattegattleden, cette véloroute d’environ 400 km qui longe la côte ouest de la Suède, entre Göteborg et Helsingborg. Élue « meilleure Véloroute d’Europe » en 2018, cette distinction n’a fait qu’attiser notre curiosité. Cinq jours à sillonner la côte, dormir au gré de nos envies, se reconnecter à la nature et enfin, respirer.

Fidèles à nos habitudes, nous avons opté pour une approche différente : pas d’avion pour nous ! Nous voulions explorer le réseau ferré au maximum. #boboécolo C’est ainsi que nous avons embarqué à la Gare du Nord dans un Eurostar direction Cologne, en Allemagne. De là, nous avons enchaîné avec un train pour Hambourg, avant de finir notre périple ferroviaire dans un charmant petit train « à l’ancienne » jusqu’à Copenhague. Pourquoi la capitale danoise ? Pour nous épargner quatre trains supplémentaires jusqu’à Göteborg et commencer notre aventure au plus vite.

Que ce soit Terres d’Aventure ou nos potes, tous nous avaient mis en garde : le vent dans cette région n’est pas à prendre à la légère. Mais, tels des enfants insouciants, nous nous sommes dit que tout irait bien. Après tout, si nous avions bravé le vent de face au Mont-Saint-Michel, nous pouvions tout affronter ! Grosse erreur de débutants… 😱

Rookies un jour, rookies toujours.

Notre départ de Copenhague s’est fait sous un soleil timide mais bien présent. Nous avons parcouru la ville à vélo, découvrant ses incontournables. Copenhague reste un coup de cœur absolu depuis ma première visite il y a quelques années : la vie y semble si simple et douce. Nous avons ensuite longé la côte vers le nord pour rejoindre le ferry qui devait nous emmener en Suède. 50km de tranquillité, le temps de prendre en main les vélos de cyclotourisme récupérés sur place. Les maisons le long de la route, de véritables bijoux d’architecture et de design, reflètent parfaitement la réputation des Danois. C’est carré tavu…

La matinée a filé à toute vitesse, et nous voilà déjà installés dans l’immense ferry pour une traversée de 20 minutes. À peine posé un pied sur le sol suédois, à Helsingborg, que quelques gouttes ont fait leur apparition. Pas de quoi entamer notre moral ! On est des aventuriers ou pas ? Nous avons décidé de faire une pause déjeuner avant d’attaquer les 80 km restants. L’averse n’a pas faibli, bien au contraire, elle s’est intensifiée. Enfilant nos vestes de pluie, nous nous sommes résignés. Le premier panneau Kattegattleden nous indiquait la voie à suivre pour profiter de cette aventure. Gooooo ! 🥶

Dans l’après-midi, la pluie nous a finalement abandonnés alors que nous nous écartions légèrement de l’itinéraire principal. J’avais repéré sur Komoot quelques pépites qui longeaient encore plus la côte. Nous avons donc décidé de rallonger un peu la trace pour aller admirer la mer du Nord. Ce fut le coup de cœur de cette aventure : cette pointe rocheuse où un phare d’époque se dresse face au large, et, un peu plus bas, cette petite maison noire, perdue au milieu de nulle part. L’art de se couper de tout. 😍

Nous avons planté la tente à 21h. Après un rapide coup d’œil à la météo du lendemain, le verdict est tombé : le vent allait faire son apparition. Et pas un petit vent à décoiffer, mais des rafales annoncées à 65 km/h ! C’est à ce moment précis que nous nous sommes souvenus des avertissements de Terres d’Aventure et de nos amis… Nous allions l’avoir en pleine face, pas moyen d’y échapper.

Un petit air de France…

La nuit sous la tente a été épique. Le vent s’est levé et a rapidement transformé notre abri en un partenaire de tango. Nous avons plié nos affaires à l’aube et sommes partis en quête d’un café douillet et d’un bon petit-déjeuner avant d’attaquer les 120 km qui nous attendaient dans ces conditions.

Je n’arriverai jamais à décrire ma sensation sur le vélo. J’avais l’impression de tout donner, d’appuyer de tout mon poids sur les pédales et d’adopter la position la plus aérodynamique possible… et pourtant, mon compteur affichait un frustrant 12 km/h. Le vent était d’une violence telle qu’il était impossible de communiquer avec Yann, pourtant à quelques mètres seulement. Après trois heures de lutte pour seulement 20 km parcourus, nous nous sommes résignés : il allait falloir faire preuve d’un mental d’acier ! #MerciCamMoqMoq

Nous avons pédalé toute la journée le long de la côte suédoise jusqu’à Haverdal, où un camping accueillant nous attendait. Les gens que nous avons croisés le long de l’itinéraire étaient charmants, et les cyclistes se faisaient rares, probablement à cause de la météo. Et pour ce qui est de la suite et des jours suivants, les nouvelles n’étaient pas bonnes : pluie et vent continus et abondants étaient annoncés…

Inutile de s’attarder sur la météo : sur les quatre jours d’aventure, nous n’avons eu le soleil qu’au départ et à l’arrivée. Le seul inconvénient, c’est que nous avons eu tendance à accélérer, à rouler pour nous mettre au sec plutôt que pour savourer. Les paysages avaient une saveur particulière, me rappelant avec humour la côte bretonne et mon expérience sur la Mad Jacques Ouessant. Plus globalement, c’est la réflexion qui m’est venue tout au long de la Kattegattleden. Entre la Véloscénie par moments et la Vélodyssée à d’autres, cette véloroute élue meilleure d’Europe en 2018 peut regarder ses voisines françaises avec respect, car elles n’ont pas à rougir. Il est vrai que la signalétique est particulièrement claire, que les pistes sont très bien entretenues et sécurisées (j’avais parfois l’impression d’avoir plus de largeur que les voitures elles-mêmes) et que beaucoup de choses sont pensées pour les cyclistes.

J’ai terminé les derniers kilomètres vers Göteborg avec un sentiment d’inachevé. Comme si la météo m’avait empêché de profiter pleinement de l’expérience… Mais bon, personne ne pouvait le prévoir, et c’est aussi cela que l’on appelle « aventure », n’est-ce pas ? 🤓

« Mettre chacun en mouvement en pleine nature, c’est changer les esprits et transformer le monde » : telle est la raison d’être de Terres d’Aventure.

Dans une société qui bouge de moins en moins, nous avons une conviction forte : bouger mène à l’ouverture, à la rencontre de l’autre et de soi. Fondée en 1976, nous avons trouvé dans la nature, la source de notre bonheur. Montagnes, forêts, déserts, océans : c’est là que nous élaborons des aventures, façonnons des voyages en mouvement et accessibles à tous. Pour tous les corps, tous les goûts, toutes les capacités, dans tous les environnements naturels. Notre offre ou nos voyages s’articulent autour de cinq gammes : les voyages en groupe, les voyages sur-mesure, les voyages en liberté, les voyages en famille et les voyages à vélo. Le goût de l’effort, l’appel de l’ailleurs et l’envie de partage mènent près de 40 000 personnes à nous faire confiance chaque année. ​

Tous nos voyages en vélo (mais pas que) sont à retrouver sur notre site terdav.com

Véritable "Outdoor Enthusiast" comme ils disent si bien. 📷Photographe et passionné de micro-aventure, je découvre avec bonheur sur le tard le bikepacking et le monde du Gravel. 🚴🏻‍♂️

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