2016 : Yann achète son premier Gravel.

Malgré les galères et la douleur, j’avais vraiment kiffé mon voyage de 2014, et j’avais envie de réitérer l’expérience. Mais à part mon fixie et mon BMX, je n’avais toujours pas de « vrai » vélo pour ce type d’aventures. Persuadé que c’est quelque chose que j’aimerais faire plus souvent, j’ai mis des sous de côté, et j’ai cherché un vélo adapté à mes ambitions.

Je savais que je voulais un truc pour aller relativement vite et qui me fasse avaler les kilomètres à une allure de croisière confortable. Mais je savais aussi que je pourrais être amené à sortir des sentiers battus, comme je l’ai découvert à mes dépends en 2014. Ni le vélo de route, ni le VTT ne semblaient adéquats. Et je ne voulais pas d’un VTC de daron.

C’est en écumant les forums de voyages à vélo que j’ai vu ce mot pour la première fois : le « gravel bike ». J’ai commencé à faire mes recherches, et en 2016 on devait vraiment être au début de la tendance en France : très peu d’infos, très peu de groupes/forums à ce sujet, même pas encore de catégorie dédiée sur les sites de vente en ligne, beaucoup de comparaisons maladroites avec du cyclocross, et surtout beaucoup de « T’façon c’est qu’une tendance marketing des américains, ça sera mort dans deux ans. »

Mais après de nombreuses et longues recherches, j’ai fini par y voir plus clair et à conclure qu’un gravel serait le compagnon parfait pour mon aventure : position adéquate, nombreuses options d’attache pour mes porte-bagages, très polyvalent et entrée de gamme relativement accessible.


Pour Les Rookies qui nous lisent et qui ne sont pas bien certains de savoir ce qu’est un ‘Gravel Bike’, on vous invite à lire notre article dédié ici : Qu’est-ce qu’un gravel Bike ?
Mais en deux mots : c’est un vélo ayant globalement une géométrie similaire à un vélo de route, mais avec des différences le rendant plus polyvalent sur tout type de terrain (pneus plus larges, freins à disques, géométrie plus ‘ronde’, etc.)


Autant vous dire qu’après une décennie entre le BMX et le fixie, c’est le premier vélo que j’achetais équipé de freins et de vitesses. Inutile de vous dire que je bégayais dès que j’étais confronté à des terminologies telles que freins hydrauliques ou freins mécaniques, Claris, Sora, 105, tubeless ready, aluminium, acier, pédales auto, 700, 650b, 30c ou encore 2×11-42.

Jeune, excité par l’aventure, et avec un budget limité d’étudiant, c’est ce dernier critère qui déterminera véritablement mon choix : un magnifique Kona Rove AL de 2016. Acheté à 600€ en soldes chez Probikeshop.

Le Kona Rove AL de 2016

Très franchement, je n’avais AUCUNE idée de ce que j’achetais.
Je cherchais un truc avec deux roues et deux pédales qui puisse rouler à peu près partout, tout en transportant des trucs. Le Rove semblait correspondre.

Oui, la transmission est une Claris.
Nombreuses sont les personnes rencontrées qui semblaient vriller complètement en le découvrant comme si c’était une hérésie totale. Mais ça reste à mes yeux une transmission parfaite pour débuter à budget réduit avant de s’investir plus sérieusement dans la discipline. Et très franchement, j’ai mis des milliers de kilomètres dans la gueule de la Claris, que ça soit en voyage, en vélotaff, dans la rue ou dans la boue, et elle fonctionne encore très bien, car elle est entretenue avec soin.


Pour les Rookies qui découvrent le monde du vélo, il existe plusieurs marques et modèles de transmissions sur un vélo (en gros, tout l’ensemble vitesses, pédalier, cassette, dérailleur, etc.) Shimano est un des leader dans ce domaine. Leur gamme est composée de différents modèles plus ou moins performants, plus ou moins légers, plus ou moins sophistiqués. La transmission ‘Claris’ est leur modèle d’entrée de gamme.


Donc à tous les rookies qui nous lisent : à l’achat de votre premier vélo, ne vous laissez pas baratiner par du jargon technique et onéreux. Faites vos propres recherches, comparez les options et les prix, et choisissez ce qui semble correspondre à vos besoins. N’importe quel vélo durera aussi longtemps que vous le souhaiterez tant que vous l’entretenez régulièrement, mais surtout avec beaucoup d’amour.

Et pour l’achat final, on vous encourage vivement à passer commande chez un vélociste local : en plus des conseils et des réglages personnalisés, la plupart vous proposerons de repasser après quelques jours ou semaines d’utilisation pour ajuster votre vélo à vos besoins afin d’optimiser votre confort et vos efforts.

Enfin, pour vous simplifier la vie, on a décidé de mettre à votre disposition un petit tableur qu’on a utilisé pour mieux s’y repérer quand on voulait acheter un nouveau vélo. Il est parfois compliqué de s’y retrouver et de véritablement comparer des modèles tant l’offre est large et diversifiée (et c’est tant mieux !), et pouvoir comparer les vélos qui nous intéressaient sur les critères qui nous importaient a permit d’y voir beaucoup plus clair et de faire un choix éclairé ! On espère que ce petit outil vous sera utile aussi !

Retrouvez notre tableur ici, et n’hésitez pas à en créer une copie sur votre propre Google Drive pour pouvoir le modifier.

Du bmx au fixie, en passant par le vélo de route, le velotaff et bien sûr le gravel et le bikepacking, une seule chose m'anime : photographier et partager mes aventures.

2 Comments

  1. Très intéressant.
    Je me permet d’ajouter mon grain de sel sur un truc que j’ai fait lorsque j’ai acheté le mien. J’ai fait un tableau (oui, aussi), avec les modèles envisageables, et les côtes. Ça m’a permis de comparer les géométries, et de mieux me rendre compte de celui qui serait plus confort, plus sport, plus vif, plus long, etc.

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