🚴‍♂️ Poco Loco Aix > Milan, le débrief.

Une chose que les orgas de la Poco Loco maîtrisent parfaitement, c’est le teasing.
Chaque aventure est précédée de stories postées sur Instagram montrant le repérage des traces à venir. Et franchement, il a été très difficile de résister à l’inscription en suivant le repérage de la Poco Loco Aix-Milan.

800 kilomètres. 13 000m de dénivelé positif. Un Mont Ventoux. Une traversée des Alpes. Le tout en gravel et en autonomie. J’envoie mon bulletin d’inscription. Mon inscription est confirmée.

J’ai déjà roulé une aussi grande distance, mais j’ai jamais cumulé autant de dénivelé de ma vie. Je ressens une petite peur dans mon bidou. Mais c’est une bonne peur. Vous savez, celle qui mèle appréhension et excitation. Celle qui vous donne envie de déjà monter les sacoches sur votre vélo alors que le départ est dans 5 mois et 9 jours. Bref, j’ai hâte.

Photo de couverture : @cyyycles / cyyycles.com

5 mois et 8 jours plus tard, arrive enfin le moment de monter les sacoches sur le vélo (avant de les démonter à nouveau pour la SNCF…). Pas facile-facile de faire les bons choix pour cette aventure : même si on est dans le Sud en plein mois d’août, il y a quand même une traversée des Alpes sur la route, avec des nuits à -04° annoncées par la Évelyne Dhéliat. Après mûre reflexion, je parviens à me décider et pars avec un set-up pour une fois plutôt minimaliste pour un anxieux comme moi.


👉 Pour ceux que ça intéresse, j’ai détaillé tout ce que j’emporte avec moi et comment je l’organise sur ma bicyclette dans cette vidéo (une image valant mille mots, cette vidéo dure 4min08, soit 248 secondes, filmée à 30 images/secondes, soit une économie de 7 440 mots, allez, paf, c’est cadeau) 👇


Après avoir retiré mes sacoches et démonté mon vélo à Paris, pour remonter mon vélo et remettre mes sacoches 02h55 plus tard en gare d’Aix en Provence, je me dirige vers le check-in de l’aventure pour récupérer mon tracker. C’est officiel, je ne peux plus reculer, rendez-vous le lendemain à 07:00 pour le départ officiel.

Je suis dans le premier groupe de départ de cette aventure aux 160 participants. Je ne savais pas à exactement à quoi m’attendre en partant, mais une fois arrivé à Milan 6 jours plus tard, j’ai enfin pu comprendre pourquoi elle s’appelle « Poco Loco » (= un « peu folle » en espagnol, pour ceux qui auraient fait Allemand LV1 pendant neuf ans comme moi.)

Photos : @floe_reporter / floe-reporter.com


La trace est « Poco Loco »

Je savais que j’allais me régaler de terroir franco-italien, mais je ne savais pas exactement à quel degré. Et on n’a pas été déçu. D’autant plus que les orgas ont su saupoudrer un savant mélange d’ascenseurs émotionnels sur la trace. Un coup on les déteste, en se demandant ce qui a bien pu leur passer par la tête de mettre un pierrier en montée infranchissable à vélo. Puis on arrive dans un splendide village perché dans les nuages, et on comprend que ça en valait la peine. Un autre coup on les déteste et on se demande pourquoi ils nous font traverser le col de l’Assietta en gravel. Puis on on se retrouve à 2 540 mètres d’altitude, entouré de paysages à couper le souffle, avec un indescriptible sentiment de fierté et d’accomplissement de soi qui nous submerge.

Le quatrième jour, par exemple, on avait le Col de Sestriere (2034m), le Col Basset (2300m), le Mont Genevris (2511m), la Testa dell’Assietta (2566m), et le Col du Finestre (2176m) à passer. Bref, suffisamment de chiffres et de zéros pour comprendre que c’est pas nécessairement un habitat rookie-compatible au premier abord. Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que j’étais pas hyyyyper serein à l’idée d’entamer cette journée gravel, surtout après déjà trois jours d’aventure et avec un vélo chargé à 21kg au total.

Mais j’ai pris mon temps. J’ai grimpé, j’ai mouliné, j’ai poussé, j’ai pausé, j’ai soufflé, j’ai pesté.

Mais putain. Ça reste, à ce jour, la journée à vélo la plus mémorable de ma vie.

Quelle beauté, quel plaisir, quelle chance de pouvoir expérimenter tout ça. Et quel régal ultime de clôturer cette journée par une descente de 21 kilomètres au milieu des montagnes au soleil couchant. Quelle inestimable récompense qui m’en donne encore les frissons aujourd’hui.

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(Bon, en vrai, la vraie conclusion de la journée a été la trouvaille d’un restaurant en bas de la descente, côté italien. Une pizzeria au fonctionnement singulier : tu paies 15€, et toutes les 5min passe une serveuse avec des pizzas différentes à chaque fois. Et c’est à volonté. Ça aussi, ça me donne encore des frissons.)

Les participant.es sont « Poco Loco »

Mais ce qui a rendu cette aventure d’autant plus spéciale, ce sont les personnes avec qui j’ai été amenée à la partager – « sans faire exprés ».

Ce qui me plaît vraiment avec la Poco Loco, est que tout le monde est bienvenu. Que tu sois là pour arriver premier, pour te dépasser à ton rythme, ou simplement pour chiller et découvrir de nouveaux horizons, tu as ta place à la Poco Loco.

Assez organiquement, des petits groupes de niveaux se forment, et tu roules avec de nouvelles personnes chaque jour, que ça soit toute la journée, sur une petite portion, ou juste pour partager un bivouac ou un repas. L’occasion de se rencontrer, d’échanger, de kiffer et/ou de souffrir ensemble – mais toujours dans une ambiance véritablement amicale et bienveillante.

Avant de partir, j’admets que je m’étais plutôt projeté dans une ambiance solitaire. M’imaginant vivre une expérience plus introspective, seul avec mon vélo. Et finalement, quel plaisir d’avoir toujours eu une compagnie merveilleuse qui s’est improvisée naturellement au fil des kilomètres. Quel plaisir d’avoir pu partager les bons moments, comme les plus difficiles, aux côtés de nouveaux compagnons cyclistes.

Je garde des souvenirs mémorables de notre nuit à Bédouin avec Sibylle, de notre arrivée à Briançon avec Sales Gosses, de nos improvisations avec Julien et Gilles, de mon dernier jour en train-train avec Manon et Nathan, et de la totalité du voyage qui s’est naturellement improvisé aux côtés de Julien.


En vrai de vrai, je me régale de replonger dans mes souvenirs pour écrire cet article. Mais en vrai de vrai, quelle frustration terrible de ne pas pouvoir vous expliquer, vous montrer, vous faire ressentir, ce qu’on a pu vivre pendant cette aventure hors-du-commun. Chaque coup de pédale, chaque pente dévalée se faisait à travers les yeux d’un gosse à l’émerveillement intarissable. Aucun récit, aucune photo, aucune vidéo ne pourra relater ce qu’on y a vécu.

Alors il ne vous reste plus qu’une chose à faire, suivre la Poco Loco sur Instagram, les laissez vous séduire avec leurs prochains repérages, et vous inscrire à la prochaine.

🎁 Et ça tombe bien, on a deux bons de 50€ à vous faire gagner 🎁
👉 Rendez-vous sur notre Instagram @lesrookies (Tirage au sort le 01 Mars)

BREF.

Merci la Poco Loco 💛

Vive la Poco Loco 💛

Pour en savoir plus

La Poco Loco organise des aventures responsables à vélo : des départs et arrivées toujours accessibles en train, pas de course, pas de compétition, mais une plongée dans les terroirs locaux sur une semaine ou un week-end. Une occasion pour apprendre à se dépasser, à son rythme, au milieu de paysages envoûtants, dans une ambiance conviviale et bienveillante.

Bref, une chouette initiation à l’ultra-cyclisme pour Rookies amateurs à confirmés 😌

Découvrez les prochaines aventures bikepacking sur www.pocoloco.cc

Du bmx au fixie, en passant par le vélo de route, le velotaff et bien sûr le gravel et le bikepacking, une seule chose m'anime : photographier et partager mes aventures.

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