La Ch’tilicon Valley

Il est 7h00 du matin, les poches sous mes yeux ressemblent à deux bananes Lacoste et pourtant je me sens plus excité que fatigué. Je termine de me préparer un café et attend patiemment que Yann arrive pour lancer officiellement ce week-end. 5min plus tard je reçois un “J’suis en bas” par SMS qui donne le top départ.
Dans le TGV en direction de Lille on refait très vite le point sur l’organisation du week-end. Quelques semaines auparavant, Décathlon et sa marque Riverside nous invitaient à venir découvrir l’envers du décors et la nouvelle gamme voyage qui va bientôt voir le jour. Pour nous, Rookies, l’idée de voir comment on monte et produit un tel projet est assez canon, mais ce qui nous excite le plus c’est qu’on va repartir de là-bas avec deux vélos-prototypes pour rentrer sur Paris. Du moins c’est ce qu’on pensait…
La visite est parfaite et on tombe sous le charme de cette Ch’tilicon Valley où les idées de chacun ont la possibilité de voir le jour. On se trimballe en trottinette pour découvrir tous les secteurs, services, branches, filiales dans cet immense hangar dédié au vélo. De Triban à Van Rysel en passant par les corners de R&D, de peinture et d’assemblage… Tout y passe. Les équipes de Riverside nous sortent le grand jeu. On apprend comment ce projet de vélo de voyage, monté il y a 4 ans, est en réalité l’idée sortie de la tête d’une bande de passionnés. Une dizaine de personnes prêtes à rouler partout dans le monde pour pousser plus loin le projet, pour offrir le meilleur à chacun des modèles.
C’était absolument fascinant de réaliser que derrière un projet aussi ambitieux ne se cachaient en réalité qu’une poignée de personnes. Pour ces passionnés, un seul objectif : rendre le voyage à vélo accessible à tous. Et ça, chez Les Rookies, on ne peut qu’applaudir.
Après des discussions, des rencontres et la découverte de nos montures, il est temps de prendre des forces : Pizzas-Pintes, de quoi lancer les hostilités d’un week-end diététique.
On va vous rejoindre ce soir !
Le programme sur le papier est très simple, on récupère les vélos et on roule tranquillement jusqu’au Terril de Raismes. Après avoir chargé nos vélos avec ce que l’on avait précieusement amener de Paris dans une valise à roulette ( #rookies ) on se rend compte de deux choses : Premièrement, on a peut-être prévu un peu trop de choses et cela se ressent sur les vélos. Deuxièmement, on se demande clairement si le fait d’avoir fait la map sur Komoot en choisissant l’option ”VTT”, pour avoir des singles sympas, était une si bonne idée. La réponse est vite répondue comme dit l’autre.
En effet, on a quitté le B’Twin Village sur deux prototypes différents :
– Le Touring 920 pour Yann : un vélo typé voyage off-road, avec un cintre évasé, des pneus bien larges, et des sacoches bikepacking (qui sont aussi des prototypes Riverside).
– Le Touring 520 pour Matthieu : un vélo typé randonneuse, avec un cintre plat, un porte-bagage, et deux sacoches de 14L (toujours des prototypes Riverside).
Les premiers coups de pédales sont compliqués, Yann semble prendre ses marques sur le 920 pendant que moi je galère un peu avec le 520. Les sacoches tapent mes chaussures et n’arrêtent pas de me faire déchausser, ce qui m’inquiète surtout quand on vient de passer plusieurs heures avec des ingénieurs qui nous disent avoir pensé à tout sur le vélo. Après quelques kilomètres, je me rends compte que mon level de Rookitude est extrême car j’avais simplement monté les sacoches de voyages à l’envers. Pour tout vous dire j’en ris encore en écrivant ces lignes.

Les routes du Nord ne nous déçoivent pas et la réputation que l’on fait autour des secteurs pavés est bien réelle. Je claque encore des dents en pensant à mes relances sur ces portions de routes perdues entre des champs, boueuses et bien glissantes mais qui ne peuvent nous empêcher de rire comme deux enfants de 10 ans. Le soleil est pour le moment au rendez-vous et on n’en est même pas à une dizaine de kilomètre qu’on est déjà conscient de se créer des supers souvenirs. Le pavé laisse place à la boue, la boue laisse place aux ronces puis on est de retour sur les pavés et ainsi de suite. Nos compteurs ne se fatiguent pas par notre vitesse, j’hallucine de voir que nous sommes si lents, mais en même temps le poids de notre chargement n’a rien à voir avec nos vélos persos du week-end.
19h30, nous voilà arrivé à Saint-Amand-les-Eaux. Magnifique petit village où domine une immense église. C’est à son pied qu’on se pose en terrasse pour décalquer la deuxième pinte de notre journée. Avec César de chez Riverside on s’est donné rendez-vous sur cette place car il voulait nous rejoindre avec un ou deux potes pour le premier bivouac… Au final, c’est 6 cyclistes que l’on voit débouler devant nous avec la ferme volonté de rendre hommage à la gastronomie nordiste. “Un américain fricadelle XXL avec supp’ frites et une pintes s’il vous plaît”. Du cholestérol et 15km plus tard nous voilà au pied du terril après un ride en peloton de nuit qui nous a bien fais kiffer. On monte tranquillement la montagne noire ( bon ok, on a poussé nos vélos, mais pas eux…) et on se pose en cercle avec nos frontales pour déguster la poire polonaise que Yann a ramené. Rookies peut-être, mais pas avare le copain !
Un esprit sain dans un corps sale.
Le réveil est assez cool. On découvre l’endroit de jour et on se rend compte de la beauté de ce qui nous entoure jusqu’au moment où on prend conscience que l’heure tourne très très vite. On est clairement en retard et l’idée est de claquer les 120km dans la journée. On replie le matos, on bourre le sac de couchage comme on peut et on se claque une bise en respectant les règles sanitaires. Eux retournent à Lille, nous on roule vers Paris.
Il est évident qu’il va falloir qu’on soit un peu plus robuste sur cette journée et que je trouve moins d’excuses pour m’arrêter reprendre mon souffle. Je décide donc de gérer mon effort, ce qui se traduit dans le jargon du Rookies par prendre la roue de Yann pour me préserver au maximum. La vraie difficulté de cette journée et de devoir gérer le vent qui nous arrive de pleine face et qui a clairement envie de nous ralentir en s’engouffrant dans mes sacoches latérales. Alors je ne vous cache pas qu’encore une fois rouler dans la roue de Yann était une merveilleuse idée. On traverse quelques villages typiques où les gens sont souriants, comme si c’était le seul endroit à ne pas avoir su pour le Covid. Et puis au bout de la route on découvre le Canal du Nord, notre fil rouge jusqu’à la fin de ce biketrip. Terminé les pavés, terminé la boue, les ronces… sauf que les premiers kilomètres se font sur une route défoncée où les graviers et le secousses te donnent presque envie de reprendre la nationale. Après une journée à saluer les pêcheurs tout le long du canal, on décide de s’arrêter à Peronne. 110km au compteur, un Kebab et la volonté d’en découdre avec un restaurant de viandes cuites à la cheminée. Stage 2 du Tour Diététique.
Accepter d’abandonner.
Le dernier jour de notre trip devait nous pousser dans nos retranchements. 160km à sortir avec des vélos toujours aussi chargés. On remonte en selle avec toujours le même sourire, la même envie de rouler et d’immortaliser les différents moments en photo. C’est d’ailleurs bien là que va se poser le problème : après à peine 20km effectués, nous arrivons dans une zone assez incroyable où s’enchainent les tas de cailloux. Des petites montagnes noires, sableuses, bordeaux… De quoi bien se marrer, mais aussi prendre le temps de bien shooter les vélos que Riverside nous a mis à disposition. Sauf que l’heure avance et il nous reste toujours autant de kilomètres pour rejoindre Paris, tout en sachant que notre rythme ne sera pas plus élevé qu’auparavant.
Je pense que c’est à ce moment précis que nous avons fais le meilleur switch mental. Doit-on se mettre une pression absurde et pédaler comme des fous sans profiter du moment pour hurler un « On l’a fait » à 3h du mat’ ? Ou bien doit-on s’avouer qu’on préfère prendre le temps et profiter, qu’on n’a pas forcément les ressources ( je parle pour moi ) et qu’on préfère rouler à la cool jusqu’à décider de s’arrêter et d’abandonner ? Yann m’offre la meilleure des réponses en me répondant seulement de continuer comme on le fait et qu’on aviserait plus tard. Cela va retirer en moi la pression de la ligne d’arrivée, de manquer le coche et le stress du timing. Dans ma tête je sens que je dois simplement profiter de l’instant présent et voir où il me mènera. Après 80 km ( moitié moins que prévu ) nous voilà assis autour d’une pinte à la gare SNCF de Compiègnes. Le trip s’arrête ici mais les enseignements sont tellement cools. Les portes du train se referment, on déclipse nos chaussures et on se dit qu’il va falloir très vite repartir.

Les enseignements des Rookies :
- Toujours s’assurer que le type de terrain est adapté aux vélos.
- Ne pas faire son sac la veille du départ.
- Toujours se demander si c’est vraiment utile avant d’emporter la moitié de son armoire.
- Ne pas se fixer des objectifs kilomètres trop ambitieux ( surtout dès le premier jours )
- Faire un peu plus attention à sa nutrition ( Fricadelle XXL + Kebab + Pizza + Panini Americain = Mauvaise idée ).
Notre retour d’expérience Riverside :
Comme indiqué plus haut, ce qu’on a ressenti chez la petite équipe Riverside à Lille, c’est qu’ils n’ont qu’un seul objectif : rendre accessible le voyage à vélo. Et on peut vous confirmer que cet objectif est atteint.
Clairement, quand une marque comme Decathlon décide de se lancer dans le vélo de voyage, ils sont attendu au tournant. Et ne vous inquiétez pas, les équipes qui bossent dessus le savent : soit ils le font bien. Soit ils ne le font pas.
Quand on rentre dans un magasin pour acheter un vélo, on n’a pas idée du travail qui se cache derrière : tous les essais, les échecs, les progressions, les améliorations, les allers-retours, les imprévus. Mais on a senti chez Riverside, que ce process a été fait par de véritables voyageurs passionnés. Des gens qui connaissent les réalités de la route et des chemins, des gens qui connaissent les attentes de voyageurs à vélo de tous niveaux d’expérience.
On peut vous garantir que chez Les Rookies on ne vous recommanderait pas quelque chose que nous n’utiliserions pas nous-mêmes. Et on doit admettre qu’on on a été sacrément séduits par ces vélos. L’attention aux détails, les efforts pour réduire les coûts, et l’énergie dépensée pour s’assurer que l’ensemble corresponde aux attentes des voyageurs (400 000km parcourus sur les protoypes par des testeurs autour du monde !), rendent possible une gamme de vélos et de bagagerie qui séduira à coup sûr les nomades débutants et expérimentés.
Alors si vous souhaitez partir plusieurs jours, semaines, mois ou mêmes années en autonomie, que vous soyez un cyclo-touriste ou un fan d’ultra-distance, on vous garanti que la gamme Riverside mérite votre attention, parce qu’elle a clairement su retenir la notre !
Nos coups de cœur :
– La bagagerie incroyablement bien pensée
– La potence avec une prise USB rechargée par Dynamo
– Le porte-bagage innovant qui permet d’éviter l’usure des fixations
– Les deux portes-bidons sur les pates arrières
– Le cintre hy-per évasé sur le 920
– L’attention aux détails
– La qualité des équipements périphériques (transmission, selle, pneus, etc) à un prix im-ba-ttable

La Map
Un grand merci à Decathlon x Riverside pour cette expérience de folie et de nous avoir prêté les vélos. Le Riverside Touring 520 et le Touring 920 seront bientôt disponible à la vente. Merci également à Columbia Europe de nous avoir habillé pour être tout de swag vêtus. Et merci à North Communication de nous avoir soutenu sur cette aventure.
Toutes les infos sur la gamme Riverside et sa bagagerie sur leur page Instagram : @riverside_decathlon




































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