🚴‍♂️ Debrief de la FlashBivouak
Avant mĂŞme de rentrer dans le debrief de mon week-end, revenons sur le format. Bivouak.cc est une nouvelle franchise dans l’Ă©vĂ©nementiel vĂ©lo, une organisation qui a imaginĂ© diffĂ©rentes aventures en France pour les amoureux de vĂ©los, d’aventures et de franche camaraderies. 2 approches sont Ă dĂ©couvrir : Les Odyssey et les Echappey. L’une Ă©tant une aventure en autonomie et l’autre une bonne colonie de vacances en bande organisĂ©e #LeJcestleS.
Revenons Ă notre week-end. Me voilĂ dans le train de nuit reliant Paris Ă Montpellier pour participer Ă la Tapas Odyssey Montpellier GĂ©rone. Du moins, c’Ă©tait Yann qui devait faire ce maxi format de 700km, quant Ă moi, je m’engageais le temps d’un week-end (dad’s life) dans la formule FlashBivouak qui arpentait les 250 premiers kilomètres entre Montpellier et Narbonne.
Le train arrive donc en gare de Montpellier Saint-Roch Ă 6h45, dans un samedi de septembre Ă©trangement doux. Jules, a.k.a Julio le Barbo m’attends Ă la gare. Jules, c’est le tatoueur devenu ami, devenu compagnon de vĂ©lo sur des sorties absurdes Rookies qu’on a pu faire par le passĂ© (Mont-Saint-Michel, Baie de Somme…). FraĂ®chement exilĂ© Ă Montpel’, comme disent les gens d’ici il n’a pas hĂ©sitĂ© une seconde Ă l’idĂ©e de rouler dans sa nouvelle rĂ©gion avec les copains de son ancienne… Car oui, je dois prĂ©ciser ici que sur le papier, je ne suis clairement pas venu seul. On retrouve dans les engagĂ©s, une bonne partie des camarades qui nous entourent le reste de l’annĂ©e. Charbon Cycling, Les Rayonnantes, Sophie Potter, SalomĂ© (TeamRookies đź’›), Le bon Matthieu Prudhomme, ClĂ©ment Random et Camille Moqmoq…. Et j’en passe ! Je vous laisse imaginer l’ambiance sur la ligne de dĂ©part Ă 7h45. Une classe verte.






Rencontre avec la Tramontane
La trace imaginĂ©e par l’organisation a tenu ses promesses. Nous quittons rapidement Montpellier pour rejoindre les chemins de terre et de cailloux de la rĂ©gion. On roule entre copains, ne se soucient pas de l’horaire ou de notre rĂ©elle avancĂ©e sur l’itinĂ©raire. On profite du paysage, on discute, on rigole et on s’arrĂŞte souvent pour voir l’un d’entre-nous remettre de l’air, du prĂ©ventif ou simplement changer sa roue. Le soleil est au rendez-vous, mais il n’est pas venu seul, comme cette copine que tu invites pour lui dĂ©clarer ton amour, mais qui a dĂ©cidĂ© de venir avec un pote qui ruinera tous tes plans. Ce « potes », c’est la Tramontane. Je ne vais pas dĂ©baller une science que je ne maĂ®trise pas, mais simplement vous coller le texte Google qui dĂ©finit cette ordure : la tramontane est un vent froid, sec et violent.
No comment.
Je dirais que le point marquant de cette première journĂ©e a Ă©tĂ© le tour du Lac du Salagou, une petite pĂ©pite du coin avec des chemins de Gravel ou plutĂ´t de terres ocres MAGNIFIQUES ! Un rĂ©gale. J’ai rapidement les jambes lourdes, et le souffle court mais je suis content d’ĂŞtre lĂ avec les potes.
Cependant, les dernières montĂ©es (que je n’oserais pas appeler cols) vont finir de m’achever et c’est seul, que je termine dans la nuit pour rejoindre un spot de bivouac repĂ©rĂ© par l’organisation et oĂą une bonne partie de la « course » s’est retrouvĂ©e. 40 cyclistes en train de bivouaquer, c’est un Forum de l’Aventure Ă ciel ouvert, oĂą on regarde la technique de l’un, le gadget de l’autre, oĂą les plus expĂ©rimentĂ©s racontent des anecdotes autour d’une table de pique-nique et les plus novices regardent la notice des plats lyophilisĂ©s pour comprendre comment on bouffe cette m****. Mes compagnons de route sont plus qu’adorables, sachant ma souffrance dans les derniers instants, ils ont rĂ©ussi Ă me trouver une tente pour dormir Ă l’abri et reprendre des forces. La rĂ©alitĂ© malheureusement, c’est qu’on a montĂ© la tente dans le noir sans voir ce qu’on faisait et qu’Ă 2h54 du matin, la Tramontane est revenue avec une belle intensitĂ© et Ă littĂ©ralement soulevĂ©e la toile de tente, me laissant sous la moustiquaire Ă la merci des rafales. Pfffiou….. đź’¨







Narbonne BĂ©ziers
RĂ©veil douloureux mais ensoleillĂ©. On plie le matos et on regarde si on est dans les temps. La veille, on s’Ă©tait dit qu’on partirait Ă 7h pour pouvoir faire le reste de la journĂ©e tranquillement… Il est 9h30.
Le crew redĂ©marre et l’ambiance redevient rapidement joviale. Cette seconde journĂ©e commence par une bonne grosse montĂ©e d’environ 10km sur une section Gravel Ă la limite du VTT. Ă€ peine arrivĂ© dans les premiers mètres, je me retrouve distancĂ© et seul Ă lutter dans la caillasse. Étrangement, je n’ai pas envie de jeter mon vĂ©lo pour une fois, je prends mon mal en patience. Après un effort assez long, j’arrive au sommet de cette montĂ©e oĂą m’attend l’ensemble de la team pour une haie d’honneur qui me va droit au cĹ“ur. C’est donc ça l’esprit vĂ©lo, bikepacking ? Je signe tous les jours pour ce genre de moment. Malheureusement, la montĂ©e a eu raison de ma forme et le chrono commence Ă devenir rouge pour que je sois dans les temps pour mon train du retour.
Après une magnifique descente, nous voilĂ tous attablĂ©s autour de grosses pizzas et je dĂ©cide de revoir mes plans. Pour ĂŞtre de retour Ă temps et ne pas rater mon train, je suis contraint d’abandonner le crew, de bifurquer vers BĂ©ziers et de ne pas terminer Ă Narbonne. Je ne bouclerais pas les 250 km, mais j’en ferais 200. C’est dĂ©jĂ pas mal, car en vĂ©ritĂ©, ce n’est pas une question de distance, mais de moments vĂ©cus avec cette Ă©quipe…





